Aux abords des mines d'or de Little Valley existe un village délabré et inhabité. Bud et Matthew ont décidé de tenter leur chance et de venir acheter le droit d'exploiter les mines. Pleins d'espoir, mais tout autant sceptiques, ils pénètrent dans leur nouveau domaine, conscients que la richesse ne s'obtiendra pas aussi rapidement que dans les films. À peine ont-ils pénétré dans les mines qu'ils se font attaquer par un humanoïde aux yeux rouges et à la mâchoire puissante qui ne leur laisse aucune chance.
Sarah et David arrivent de nuit dans leur nouvelle maison qui se trouve aux abords de la ville de Salamanca. Elle est spacieuse pour eux deux, mais complètement perdue. David a eu un nouveau job en tant que garde forestier et ils ont préféré opter pour la tranquillité. Une autre maison se trouve non loin, ornée de crâne d'animaux et lugubre. Mais le temps de faire connaissance avec les voisins n'est pas encore arrivé. Au petit matin, Sarah hurle tandis que David coupe du bois. La cuisine a été mise sens dessus dessous pendant la nuit. David hésite alors à laisser Sarah seule, mais il n'a pas trop le choix non plus.
Et que sont ces voix que l'on entend ?
Avec son talent habituel, Christophe Bec nous livre un nouveau scénario où la tension monte d'un cran à chaque page, à chaque case. Pourtant, on sait rapidement que l'on aura à faire à une créature sanguinaire, peut-être humaine autrefois. Ce n'est donc pas vraiment sur la découverte du " monstre " que le suspense se joue, mais plutôt dans la manière dont la vie de Sarah s'installe et dans la manière que la ville a de l'accueillir. Il n'est jamais simple de se faire accepter dans une petite bourgade perdue qui a ses habitudes. Surtout quand on est jeune, belle et que la ville possède des secrets qu'elle aimerait bien garder pour elle.
Au dessin, Stefano Raffaele, que l'on avait pu voir déjà dans Fragile, nous livre un petit bijou de précision, comme il est de mise pour accompagner Bec. Il arrive à faire plonger le lecteur encore plus profondément dans le malaise de l'histoire, comme par exemple avec ce visage enfantin déformé page 46. Les deux auteurs arrivent ici à signer un premier tome captivant, terrorisant et on veut obtenir des réponses aux questions de Sarah.