Georges Delaunay a paru étrange dès son plus jeune âge : à sa mère, inquiète de le voir dormir constamment, avant de parler intelligemment à quinze mois ; à leur voisin, qui observe avec fascination les curieux rapports que le bambin de trois ans entretient avec les insectes et les chiens ; à ses camarades d'école, dont aucun, à part l'intuitif et trop curieux Steinberg, ne se lie à lui. Il y a à cela une raison simple, bien que difficile à croire : Georges n'est pas un être humain.
Ce roman court, bien écrit, ne se distingue pas par son originalité, mais la façon dont l'auteur plaide en faveur de la diversité et de l'incertitude humaines est intéressante, sans lourdeur ni tournures moralisatrices. D'une certaine façon, et toutes proportions gardées, on pourrait considérer cette histoire comme l'antithèse de La ruche d'Hellstrom, de Frank Herbert. Quoi qu'il en soit, même si certaines "chevilles" sont peut-être un peu trop apparentes, il s'agit d'un roman vite et agréablement lu.
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