Keech, Erlin et Janer arrivent en même temps à Spatterjay, planète hors Polity, à la faune dangereuse porteuse d'un virus qui finit par rendre les humains fous, mais pas sans leur avoir octroyé une quasi-immortalité. Erlin, qui y a longtemps vécu, et est informée des particularités locales, offre de leur servir de guide. Janer accepte volontiers, contrairement à Keech, qui préfère faire cavalier seul. En fait, il continue sur Spatterjay sa guerre personnelle contre ceux à qui il doit d'être un cadavre ambulant depuis sept siècles. Et il veut notamment vérifier si oui ou non Jay Hoop est toujours vivant.
Pour tout amateur de SF, une planète qui recèle une substance unique dans l'univers, et dont les habitants sont quasi invincibles, fait irrésistiblement penser à Dune ; et, dans une moindre mesure, à la tout aussi dangereuse Ballybran de la trilogie des Chanteurs-Crystal, d'Ann McCaffrey. Toutefois, ces réminiscences ne sont pas gênantes dans la mesure où Asher s'attache surtout dans son roman aux conséquences de la longévité de ses personnages, longévité que chacun, finalement, gère à sa propre façon.
La description des différents animaux témoigne d'une imagination débordante, et certains passages sont agréablement drôles. Les péripéties s'enchaînent, et les fans d'action seront servis. En fait, ce roman évoque moins Herbert que Vance, pour les créatures bizarres, et Banks, à qui les IA doivent beaucoup. Ce mélange d'influences peut paraître étrange, mais le résultat n'en est pas moins agréable à lire.
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