Parce qu'il s'est fait le défenseur d'un Dabang, Ken a déclenché sans le vouloir une guerre ouverte entre son gang et celui de la section est du groupe gal-ki. Malheureusement, comme dans toutes guerres, ce sont les civils qui sont les premières victimes. Ken se rend alors vite compte que l'enfer est pavé de bonnes intentions et qu'aider son prochain demande beaucoup de force.
Avec ce volume, on passe résolument à un ton plus sombre et violent. Que ce soit dans les images, les propos ou plus globalement le scénario, tout ce qui entoure notre héros semble se salir quitte à en devenir parfois choquant. Il lui faudra du coup d'autant plus de force pour faire le ménage.
Graphiquement, le réalisme a encore été amélioré par rapport au premier tome. L'auteur explique d'ailleurs qu'il utilise souvent la photo et cela se ressent. On a vraiment par moment l'impression de lire le roman-photo d'un film de John Woo. Sur le plan de la narration, par contre, on passe du très bon au raté. Le très bon, c'est notamment la toute première scène de ce volume qui, si elle semble confuse au premier abord, prend toute sa valeur à la fin du tome et lui donne une cohérence rarement vue dans un manga. A l'opposé, des évènements ont parfois tendance à être trop précipités. Ainsi, l'histoire d'amour du nouvel ennemi de Ken, Ban Phuong de même que celle de son père semblent hâtives et surfaites. Enfin, on sent que l'auteur est plein de bonnes intentions, mais cela le conduit à en faire un peu trop. Ces attaques contre le gouvernement coréen risquent du coup de paraître trop brutales aux lecteurs. Tous ces petits défauts empêchent ce volume d'être parfait, mais ils ne nous détournent pas de notre première impression : il y a là un manga avec un énorme potentiel. A suivre de très près !
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