Einar estime avoir des raisons de se plaindre : lui, le citadin, a dû émigrer de Reykjavik vers ce trou perdu du Nord, Akureyri ; lui, le journaliste investigateur, se trouve contraint de poser d'ineptes Questions du Jour à des lycéennes en folie, qui répondent ce qui leur passe par la tête ; lui, le père attentif, est éloigné de sa fille Gunnsa, et obligé de cohabiter avec une perruche. Sans parler de sa coopération obligatoire avec Asbjörn, avec qui il s'entend mal jusqu'au jour où il l'aide à retrouver son chien chéri, même si l'histoire finit par s'avérer plus complexe.
Mais surtout il finit par prendre un grand intérêt aux morts suspectes qui se produisent à Akureyri et dans la petite ville voisine de Reydargerdi.
C'est un roman policier original, souvent drôle, avec des personnages complexes, aux réactions changeantes, voire imprévisibles, et qui semblent ne rien prendre au sérieux. Il y a certes quelques longueurs, mais qui sont largement compensées par l'intérêt que prend le lecteur à cette peinture pointilliste de la vie provinciale islandaise.
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