Chien Rouge va se promener au square avec sa maîtresse. Elle le laisse vaquer à ses occupations et il fonce retrouver ses amis. Sur le chemin, il va croiser un autre chien qui a les oreilles dressées en l'air, bien droites. Chien Rouge trouve que cela fait vraiment très bien d'avoir les oreilles dressées et va imiter cette attitude. A peine a-t-il rejoint ses amis, Chien Jaune, Chien Bleu et Chien Vert, qu'eux aussi veulent faire comme lui. Et voilà la bande qui parade avec les oreilles en l'air. Seulement, Chien Rouge n'apprécie pas trop qu'on lui ait volé son idée et va en chercher une autre pour se distinguer.
Cette gentille fable à base de chiens montre bien à quel point le fait de vouloir à tout prix se démarquer en adoptant une attitude ou une apparence non-conformiste tout en copiant des modèles qui se disent eux-mêmes non-conformistes fait qu'au lieu de se démarquer, on entre dans un moule que nous ne sommes sûrement pas les seuls à vouloir imiter. Ainsi, en voulant trop se démarquer, on ne fait que rentrer dans la masse. Pas forcément celle de Monsieur Tout-Le-Monde, mais une masse quand même. La véritable différence, la véritable non-conformité ne se trouve pourtant pas si loin, en chacun de nous. Pourquoi donc toujours vouloir aller chercher chez les autres ce que l'on possède déjà mais que l'on trouve trop fade ?
Une belle leçon pour nous montrer qu'il ne sert à rien de courir après ce que les autres possèdent. On en possède déjà suffisamment en nous sans avoir à être jaloux.
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