Ayant des travaux à n'en plus finir et le bras fort long, Madame Mumby est invitée avec ses deux enfants, Art et Myrtle, à venir passer un séjour à l'hôtel Starcross, fort bien situé dans une ceinture d'astéroïdes. Leur arrivée en ce lieu soi-disant paradisiaque est un peu décevante, dans la mesure où la vaste étendue où devrait se trouver la mer est complètement sèche. Par ailleurs, Jack, l'hypothétique petit copain de Myrtle, est aperçu en compagnie d'une charmante jeune fille française...
Tout démarre donc plutôt mal au début de ce séjour, même si finalement la mer refait bien vite sa réapparition. De nombreuses connaissances des Mumby sont également présentes, et tout va ainsi enfin mieux dans le meilleur des mondes. Jusqu'à ce qu'Art ouvre cette mystérieuse boîte à chapeaux, et que ce dernier l'attaque sauvagement, comme s'il voulait absolument être porté ! En fait, c'est Mr Titfer, le propriétaire de l'hôtel, qui est le fabricant de ces couvre-chefs à priori ultra connus pour leur qualité.
Mais il semble que ces derniers ne sont pas vraiment que des chapeaux, et ils auraient même une fâcheuse tendance à prendre le contrôle de toute personne qui les coiffe ! L'objectif ? Sans doute bien plus que prendre le simple contrôle de cet hôtel perdu sur un astéroïde, donnant d'ailleurs des passages sur bien d'autres endroits...
On est un peu surpris par le côté déjanté de ce roman au départ ! Puis on rentre facilement dans le jeu et on commence à se dire que l'imagination débordante de Philip Reeve est ma foi bien agréable à suivre. Le système de narration est d'ailleurs parfois particulier, puisque l'on passe de Art à Myrtle comme conteur, sans être le moins du monde déboussolés.
Et on se surprend à accompagner les gamins en question, que les évènements séparent pendant de longs chapitres, évidemment. Ces derniers redoubleront bien sûr d'efforts pour échapper à des chapeaux bien envahissants, pour le plus grand bonheur du lecteur. Un roman frais, original et dont le rythme est bien soutenu et agréable. A noter également le gros travail de David Wyatt : j'ai rarement vu autant d'illustrations dans un roman jeunesse, et leur qualité est bien au rendez-vous...