Les Chroniques de l'Imaginaire

Ma vie de zombie - Viozat, Sébastien & RaphaëlB

Léon Malmeau est gardien de cimetière. Sa compagnie est assurée par son chat, Asmodée. Il y a bien Alice qui, pour se payer ses études, aide à mettre les morts en terre. Elle lui fait du gringue, un peu, mais lui n'est pas forcément le plus à l'aise avec les rapports humains. D'ailleurs, son frère essaye de l'appeler et lui laisse des messages pour qu'il vienne rendre une dernière visite à leur mère avant qu'elle ne passe l'arme à gauche. Seulement Léon a des rapports quelque peu complexes avec sa mère. Elle n'a pas vraiment été une mère modèle du temps où elle était encore consciente de ce qu'il se passait autour d'elle.

Mais voilà qu'une nuit, alors qu'il fait un tour dans son cimetière, Léon se rend compte qu'une tombe a été profanée, sûrement par des satanistes. La tombe du colonel. Mais voilà que Léon est attaqué par le colonel en question. Mais celui-ci est mort ! Il réclame sa médaille qu'il pense que Léon lui a volé. Et mord ce dernier. Léon va réussir à se débarrasser du zombie, mais sa morsure va commencer à s'infecter.

Commence alors une lente descente aux enfers.

Quand on voit la couverture de Ma vie de zombie, on pourrait penser que l'on va se retrouver dans une nouvelle bande dessinée qui prendrait comme modèle Les zombies qui ont mangé le monde, c'est-à-dire un univers zombifié dans lequel l'humour et le second degré sont présents. Même si on a beaucoup d'humour dans ce tome (la séquence du vol de cervelle par la douce et aimante mère n'est pas sans rappeler un certain Bad Taste de Peter Jackson), ce n'est pas la clé de voute de l'histoire. En effet, on se retrouve plus face à une histoire sensible qui nous fait pointer du doigt les rapports humains avec une ambiance de zombie autour pour accentuer le tout. De plus, on se met dans la peau de celui qui a été mordu par un zombie, qui va en devenir un, et qui lutte de toutes ces forces pour ne pas devenir un monstre.

Bref, plusieurs axes de lecture sont possibles, mais sans prise de tête. Cela vient tout seul, naturellement, sans heurts. Et on passe vraiment un bon moment en compagnie de Léon, personnage atypique et par nature même antipathique. En tout cas, on n'aurait pas trop aimé avoir la même mère que lui.