Célestin na pas vraiment le moral : il s'est fait définitivement jeter de chez lui, et il va devoir faire l'impossible pour gagner le coeur de Pimprinule, la fille du Roi. Certes, Astrid tente de le réconforter, mais rien n'y fait : la jeune fille est certes bien jolie et gentille, mais il lui manque les origines nobles, ce que recherche absolument Célestin Mais bientôt, le moral lui est rendu, lorsqu'il apprend par une vieille dame désoeuvrée qu'un concours de poésie va avoir lieu, avec Pimprinule comme arbitre !
Car Célestin se défend cruellement bien lorsqu'il s'agit de poésie et de bagout ! En plus, il a cette arme secrète : un philtre d'amour fait par une certaine Jasmine, qu'il compte bien faire boire à Pimprinule afin quelle tombe enfin désespérément amoureuse de lui. Ce que Célestin ne sait pas en revanche, c'est que la révolution est en marche : les festivités organisées prochainement seront le théâtre dune véritable grogne populaire, qui ne sera pas vraiment de quelqu'un qui est attiré par les privilèges de la cour.
Mais en parallèle, la tante de Pimprinule met au point un plan machiavélique : elle a à sa disposition un philtre de la même Jasmine. Celui-ci servira à transformer l'amour de Pimprinule au Roi par une haine féroce conduisant au meurtre de Sa Majesté.
Voici un second tome haut en couleurs ! La couverture vivement colorée l'annonçait déjà, certes, mais la lecture le confirme : on est bien en présence d'une fin de diptyque où il se passe de bien nombreuses choses. Et pour cause, au niveau scénaristique, on a le temps de s'étendre, puisque le nombre de planches a été revu à la hausse.
Le lecteur a ainsi la chance de pouvoir s'attarder sur des dialogues incisifs et sur de délicieuses réactions des différents protagonistes, Célestin et Pimprinule en tête. Tous les personnages de cette série sont d'ailleurs très attachants, avec une mention spéciale pour cette tante qui veut à tout prix devenir reine, et qui n'hésite pas à se caricaturer elle-même Je m'étais déjà fait la réflexion que les dialogues n'étaient pas sans rappeler ceux de De cape et de crocs, impression que j'ai toujours à la lecture de ce second tome : les amateurs d'Ayroles apprécieront. De même pour les amoureux de l'Histoire de France, avec laquelle de nombreux parallèles sont effectués ici.
Côté dessins, j'ai été entendu ! L'ensemble est moins sombre, plus chatoyant : cela devient un véritable régal visuel. Au final, Célestin Gobe-la-lune est une série qui sort du lot, et qui vaut assurément le détour : un cadeau idéal que ce diptyque pour les fêtes !