Le jeune Tango Montoya grandit à Paris, à l'ombre tutélaire du vieil Augusto Angel Zapatas, au côté d'une mère toujours un peu absente, minée par la mort probable de son amour, son mari, Luis Montoya. Celui-ci, en Argentine, disparaît de plus en plus dans la douleur d'avoir perdu les êtres pour lesquels il vivait, sa femme et leur fils. Ce roman raconte l'histoire de ces trois êtres écartelés, et de quelques fantômes.
Ce roman construit comme une douloureuse lanterne sourde donne une voix à chacun des personnages d'un huis-clos aux dimensions transatlantiques. Il parle de la difficulté de communiquer, même entre êtres qui s'aiment, des dangers de l'espoir et du désespoir, et de la cruauté de l'homme envers l'homme, en Argentine ou ailleurs, dans les années 80 comme à présent.
C'est un roman sur la mort et la métamorphose, pudique, tendre sans miévrerie. Fort bien écrit, il confirme, après Les constellations du hasard, que Valérie Boronad est un auteur dont il faut retenir le nom.