Il ne fait pas trop bon être vieux dans ce village breton en bord de mer mis en scène dans Le sang des Porphyre ! C'est l'hécatombe dans ce tome 3 : la vieille Porphyre se voit égorgée et énucléée pour les besoins de la chasse au trésor du vieux Hyacinthe Porphyre En effet, ce n'était pas vraiment l'oeil de verre qui convenait dans l'orbite de l'immense rocher représentant Hyacinthe : il fallait bel et bien un oeil véritable, à la consistance ma foi bien différente Pendant ce temps, c'est le vieux prêcheur qui agonise. Avant de partir pour l'autre monde cependant, il veut absolument parler une dernière fois à Soizik afin de lui relater des évènements passés.
Décidément, de lourds secrets datant d'une génération hantent ce village de Bretagne Le château des Porphyre a été brûlé, Hyacinthe a été lynché suite à un crime abominable, mais tous les membres de la famille Porphyre n'ont pas été éliminés, loin de là Et il s'avère même dans ce tome que n'est pas Porphyre qui le souhaite, ni qui le prétend
Nous voilà une nouvelle fois plongé au coeur des vieilles croyances bretonnes : sur fond de crainte de la religion, de recherche au trésor et d'appât du gain au mépris des relations humaines, des drames se sont joués, et des secrets, vous l'aurez bien compris, vont se révéler au grand jour. Où est donc le fabuleux trésor du droit de propriété bafoué de Hyacinthe Porphyre ? Le scénario de Balac continue sur un rythme endiablé, avec des révélations qui pourraient tantôt être attendues, tantôt totalement surprenantes !
Les différents protagonistes de cette histoire, Porphyre ou pas, sont toujours aussi fouillés et si jouissifs à suivre ! On est dans une époque et dans une vie difficiles, et cela se ressent à la moindre case Le dessin de Parnotte est d'ailleurs là pour nous le rappeler, tantôt sombre dans les grottes à la merci des marées, tantôt lumineux dans ces superbes décors bretons qui nous accueillent encore aujourd'hui.
Un troisième tome qui poursuit efficacement une série dont la qualité n'est plus à démontrer, que vous soyez breton ou pas, d'ailleurs.
