Depuis plusieurs mois, la morne plaine de Beauce est animée par d'étranges disparitions de femmes. A chaque fois, les éléments retrouvés sur place sont identiques, une voiture abandonnée dans un fossé, des traces de pneus et une conductrice évaporée. La gendarmerie quadrille le secteur depuis des mois, sans résultat et le mystère est entier : comment enlever une personne dans une région si plate, où tout se voit et tout s'entend à des kilomètres à la ronde ?
Au vu du manque de résultat des gendarmes, le commissaire Lediacre commence à s'intéresser, à titre personnel, à l'affaire du Tueur de la Beauce. Il prévoit, très justement, que le dossier lui sera transmis dans deux ou trois victimes. En effet, après l'attaque manquée sur une institutrice, le dossier vient atterrir sur son bureau. La chasse à l'homme est ouverte.
Tout comme pour les deux ouvrages précédents de Sénécal, j'ai pris énormément de plaisir à lire ce livre. C'est avec joie que j'ai retrouvé mes deux policiers français préférés, Hélène (la narratrice) et Lediacre. Il est toujours aussi amusant de lire Hélène qui tente de comprendre le fonctionnement et le raisonnement de son patron, dont on apprend même certaines habitudes télévisuelles... Les discussions, les débats et interrogatoires auxquels il prend part, sont encore plus jouissifs et piquants que dans Les intouchables et Les deux amis. Le style de l'auteur reste inchangé : fluide, précis, pétillant et rapide.
L'enquête de Lediacre tiendra le lecteur en haleine jusqu'à son dénouement. A la fin du roman, un sourire carnassier se dessinera peut-être sur votre visage, c'est tout à fait normal !
