Chacun naît, vit et meurt selon ses propres lois et pour ses propres fins, les dieux mortels, les anges, les démons ou les hommes. Ainsi du dieu Furieux, qui n'aurait sans doute pas dû refuser à la reine Ygrane le présent qu'elle lui demandait ; ainsi de Lailoken, enfermé dans un corps humain et qui a suivi une licorne jusqu'au campement où l'espéraient Raglaw la vieille-sage et Ygrane ; ainsi d'Ambrosius Aurelianus.
Cette lente histoire qui mêle harmonieusement les échos du big-bang aux racines de la légende arthurienne a un souffle séduisant. Les humains y sont certes loin d'avoir la première place, mais les personnages autres, dans leur étrangeté et leur démesure, sont bien intéressants. L'écriture est aussi épique qu'il se doit, et même pour qui a lu maintes versions du mythe, celle-ci reste une lecture des plus passionnantes.
On déplore d'autant plus que la construction du roman soit démolie par une fin qui n'est certainement pas celle voulue par l'auteur, puisqu'elle est en plein milieu d'un flash back.
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