Pour ce second tome de la saga des Niebelungen, Édouard Brasey nous entraîne découvrir la vie de Siegfried, le fils de Sigmund et Sieglinde, les amants incestueux. Siegfried, destiné par Odin a tuer le dragon Fafnir, ancien géant frère de Regin, et à récupérer l'anneau maudit. Cet anneau, tous le convoitent : Fafnir a délaissé sa vie pour le garder, Regin, le père adoptif de Siegfried, tentera de le tuer pour le voler, Odin lui-même aimerait le reprendre tandis qu'Alberich, le mage nain, le veut pour devenir roi. Seul Siegfried n'est pas consumé de convoitise et ne vise qu'à devenir un héros. Ça, et conquérir la femme parfaite que les oiseaux lui ont montré : Brunehilde, la walkyrie déchue... sa propre grand-mère.
Dans la même veine que le premier opus, l'auteur nous raconte les aventures de ces personnages titanesques, alternant une narration à la première personne Brunehilde pour le premier tome, Fafnir ici et une histoire racontée de manière plus classique, en suivant le personnage principal. Le souffle est épique et on reconnaît les accents des grandes sagas. Toutefois, l'auteur a très souvent fait usage d'onomatopées pour donner un genre typique à chacun de ses personnages, et la succession de « Ho ho ! Ho Haï! Ho ho ! » ou « Wallala weiala weia ! » à chaque réplique d'un dialogue pouvant durer trois pages finit par être fastidieuse : on en vient plus à penser aux nains de Blanche-Neige qu'aux mythes scandinaves...
Néanmoins, l'histoire se lit avec plaisir et, malgré le côté peu attachant de ce Siegfried égoïste et ambitieux, on a envie de découvrir la suite.
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