Séverin Desjaunes est un homme ordinaire. Jeune ingénieur de la firme Fun Technologie, créatrice d'équipements modernes « tendance », il semble mener une vie normale. Sauf que ce n'est pas le cas : il a coupé les ponts avec sa famille depuis qu'il a choisi d'épouser Arline, souffrant d'une forme rarissime de tuberculose qui la conduit lentement à la mort. Et chaque nuit, Séverin se rend à l'hôpital où il se sert de son don de magnétiseur pour sauver les cas terminaux que lui présente son ami, le docteur Pravédine.
Ce que Séverin n'a pas dit à Pravédine, c'est qu'il a un moyen de savoir s'il pourra sauver les gens ou non : à chaque fois qu'il invoque son nom, c'est une femme qui lui apparaît, qui hante ses cauchemars depuis une éternité, Ouma. Quand elle n'est pas là, les gens meurent. Mais ce qu'espère Séverin, c'est qu'un jour, Ouma lui permettra de sauver Arline. Mais cela ne s'est jamais produit, comme si c'était un signe du destin.
Jusqu'au jour où la présence d'Ouma s'accentue dans l'esprit de Séverin et qu'il commence à changer : il a des envies étranges de sang, il ne supporte plus le soleil, et la guérisseuse malade que Pravédine l'envoie guérir le prend pour un envoyé du démon. Les choses s'accélèrent. L'état d'Arline s'aggrave. Pravédine révèle des secrets à Séverin, et lui apprend qu'il pourrait être un vampire. Il l'envoie chez ses ennemis, les vampires, pour qu'il gère sa métamorphose. Et là, Séverin fait le lien avec Ouma...
L'histoire est surprenante... et prenante. Dans un futur proche, assez pour mettre le lecteur à l'aise mais suffisamment éloigné pour afficher des éléments nouveaux, l'auteur renouvelle le mythe du vampire de manière scientifique et historique. Le destin de Séverin Desjaunes semble promis à de grands changements, qui pourraient affecter le monde entier.
Les longues explications biologiques de l'auteur peuvent parfois se révéler fastidieuses, mais le scénario est suffisamment complexe pour que l'on passe dessus et prenne plaisir à la lecteur de cet ouvrage agréable et sympathique.
