Le jeune carabinier Bacci, quand le téléphone sonne à six heures du matin à la stazione Pitti, hésite à réveiller l'adjudant Guarnaccia. Il y renonce, finalement, du fait qu'il a bien envie d'être seul pour faire ses preuves, qu'il n'a guère d'admiration pour l'adjudant, qui n'est même pas florentin, et qu'il ne pense pas avoir à faire à quelque chose de grave.
Mais il se trompe sur toute la ligne, et il trouve Langley-Smythe, un gentleman anglais solitaire, tué d'une balle dans le dos, non loin d'un buste ancien en majolique qui n'a vraiment rien à faire chez l'Anglais.
On retrouve dans ce court roman non seulement l'atmosphère de Florence en hiver, d'autant plus prégnante d'être ressentie par les visiteurs étrangers que représentent les inspecteurs de Scotland Yard, mais aussi la vie difficile des Italiens du sud expatriés dans les villes du Nord. Les personnages, jusqu'aux plus annexes, sont ciselés avec beaucoup de tendresse par leur auteur, ce qui les rend difficiles à oublier. L'intrigue fonctionne bien, quoique ce ne soit pas à coup de grands effets. En somme, une histoire fort sympathique, qui fait passer un excellent moment de lecture.
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