Saviez-vous que les ancêtres de Rome provenaient des habitants de la lointaine Troie, dévastée par la guerre perdue contre les Achéens ? Et pourtant, l'histoire commence dans les rues mêmes de Troie, où Énée fuit avec quelques survivants dont son propre père, Anchise. Car si Junon voulait à tout prix détruire Troie et ses habitants, Vénus ne pouvait se permettre de laisser mourir la chair de sa chair. À présent que leur cité n'est plus que ruine, l'oracle des dieux les envoie vers l'ouest pour fonder une nouvelle cité. Mais auparavant, les Troyens vogueront d'île en île, où ils seront reçus plus ou moins bien...
Les légendes romaines sont liées à l'Histoire grecque. On savait que le panthéon des dieux était le même, au changement de nom dû à la langue près, mais qu'elle soit si proche, j'avoue que je l'ignorais. Et pourtant cette histoire n'est pas une invention de Philippe Casteljon, mais bien des récits attribués à Virgile, Plutarque ou encore Tite-Live, auteurs grecs et romains. Etrangement, la première partie de ce livre est fort semblable à celui de ma chronique précédente, c'est à dire l'odyssée d'Ulysse, pourtant ennemi des Troyens. Ici, c'est Énée qui vogue à travers la Méditerranée. Il va jusqu'aux Enfers pour interroger son père et recevoir des instructions sur le lieu où fonder sa cité, à Albe.
D'Albe, nous apprenons les déboires du roi légitime, Numitor, usurpé par son frère, le cupide Amulius. De Numitor descendent deux jumeaux, Rémus et Romulus, que Amulius fait jeter dans le Tibre.
Pour nous remettre de toutes ces découvertes (enfin pour moi), les auteurs en profitent pour nous documenter sur la vie quotidienne des Romains. Outre l'espace méditerranéen, il est ainsi décrit la campagne italienne, les coutumes funéraires ou encore l'héritage étrusque. Il reste cependant à dévoiler que ces récits sont entre le mythe et l'Histoire. Mais j'avoue que le récit est beau... et qu'il est vraiment plaisant d'y croire, histoire de paraître romantique.
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