Les Chroniques de l'Imaginaire

Sur les traces des... Pirates - Aprile, Thierry

Sur le port du Hâvre-de-Grâce, ainsi qu'on nommait Le Havre au XVII siècle, se présente Alexandre-Olivier Exmelin. Il est chirurgien, et souhaite découvrir le nouveau monde, et ses îles, les Antilles. Si le marin paraît surpris, il n'en laisse rien paraître. La traversée se fait sans soucis particulier, si ce n'est qu'à bout de plus de soixante-dis jours de traversée, les hommes sont exténués avant d'être en vue de l'île de Saint Domingue. Sur place, Exmelin va rapidement comprendre ce que la compagnie entend dans son contrat.

Du rhum, des femmes ! Voilà les flibustiers ! Cessons un peu de rêver en regardant les films avec Jonnhy Dep, et lisons plutôt la simplification des écrit d'Exmelin, datant de 1678 à 1699. Ils sont en outre complétés par le témoignage de Daniel Defoe (auteur du célèbre Robinson Crusoë) dans une Histoire générale des plus fameux pirates. On est ici très loin de L'Île au trésor de Robert Louis Stevenson.

On y apprendra par exemple que la plupart des flibustiers possédaient des lettres de créances en bonnes et dues formes signées par les gouverneurs des îles pour aller piller les navires des nations adverses, et ainsi récolter richesses et provisions diverses. Ainsi, c'est la cane à sucre qui était le plus rentable à l'époque, suivie de près par le café, le cacao ou encore le tabac. Nous apprendrons aussi que, s'ils risquent bien leur vie à chaque instant, leurs plus grands exploits ne sont pas des abordages de navires, mais bien la prise de villes fortifiées par les Espagnols.

Mais point de piraterie sans fête et butin, heureusement. Hardi moussaillon !