A vingt et un ans, Rafaël sait déjà qu'il n'a aucun avenir, non plus que sa femme et leurs trois enfants, qu'il aime infiniment. Des gens qui vivent dans une sorte de bidonville improvisé en bordure d'une décharge n'ont même pas la notion de l'avenir. Aussi décide-t'il de se sacrifier pour leur donner une petite chance.
Ce roman fait froid dans le dos en donnant une représentation précise de ce que peut être la vie de ceux qui n'ont rien : même s'il se déroule aux USA, cela ne se sent absolument pas, et on pourrait aussi bien le transposer partout dans le monde. C'est d'autant plus efficace d'être écrit sans prêchi-prêcha, sans idéalisation, sans s'attarder. Cette chronique d'une mort annoncée, magistralement écrite, tout en pudeur, est bouleversante.
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