Farodin et Nuramon connaissent le lieu de l'exil de Noroelle, mais il leur manque le moyen de l'atteindre : une Pierre d'Albes, seul objet magique assez puissant pour créer des sentiers et des étoiles d'Albes et détruire le sort tissé par la reine Emerelle. Aidés par le fidèle humain Mandred, les deux elfes partent sur les traces de ce rare artefact.
En chemin, ils se trouvent happés contre leur gré dans une autre bataille : une armée immense se rassemble aux portes d'Albemark dans le but de détruire le peuple des enfants d'Albe. Il s'agit de l'armée des prêtres de Tjured. Ses soldats semblent dotés d'étranges pouvoirs... La quête de Noroelle va donc être interrompue pour parer à cette menace urgente, et Farodin et Nuramon sont contraints de regagner le royaume dont ils s'étaient enfuis pour prévenir Emerelle du danger.
Ce troisième et dernier tome clôt en beauté la trilogie Les Elfes. L'intrigue, toujours aussi soignée, est nourrie par des personnages que l'on retrouve avec grand plaisir. Cependant, pour ma part, la magie a opéré avec un peu moins d'aisance que dans le cas des deux premiers volumes. Pierres d'Albes, concentré sur la guerre contre les prêtres de Tjured plus que sur la quête de Noroelle, a eu un peu plus de difficultés à accrocher mon attention. Au bout de deux cent pages cependant, le retour dans le récit d'un personnage clé de La chasse des elfes - le Dévianthar - m'a enfin plongée dans le récit, et j'ai dévoré d'une traite le reste du roman. Même si j'aurais sans conteste apprécié que l'on s'attarde plus longuement sur la quête de Noroelle, il n'en reste pas moins qu'avec ce troisième tome, Bernhard Hennen signe la fin d'une trilogie sensible et prenante que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
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