Gregoire Alexandrovitch Piétchorine a un coup au coeur en apprenant l'arrivée à St Petersbourg, en compagnie de son mari, de la princesse Ligovskoï, cette Viéra Dmitrievna qu'il a tant aimée. Mais il ne sait plus déchiffrer son visage, ni deviner quels sentiments elle éprouve envers lui.
Il est terriblement frustrant que ce roman soit resté inachevé, car il était infiniment prometteur. Le style, à la fois recherché et spirituel, est digne de la meilleure littérature. Le thème et les personnages appartiennent à cette tradition du roman de caractères qu'ont illustrée, en France, Stendhal et, plus tard, Marcel Proust. La description à la fois attentive et cruelle que fait l'auteur de la société et des moeurs de son temps est un régal de lecture. Quel dommage que ce soit si court !
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