Quand Michael Shaw, petit comptable coincé, rencontre la belle Laura dans un pub, il en tombe amoureux. Il est sûr qu'elle le change de cette insipide Brenda avec qui il a une liaison confortable. Ils se revoient, et elle lui présente son père, le richissime Harry Benton, fan de Baudelaire.
Si on cherche dans ce roman une intrigue ou des personnages, selon la tradition du roman, fût-il policier ou noir, il va être difficile de les trouver. Ken Bruen écrit autre chose, selon d'autres codes. On aime ou pas. Si on aime, on louera le renouvellement incessant, et incessamment loufoque, des situations, le côté systématiquement déjanté et glauque des personnages, la critique discrète de la société anglaise post-thatcherienne. Et si on n'aime pas, on se consolera en disant que c'est si court qu'on n'a pas le temps de s'y ennuyer.
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