Quand Jerker Reinholz, le chauffeur de taxi, arrive Chez Jimmy, il est choqué par la mer de sang qui couvre le sol, venant de trois corps défigurés. Dans l'atmosphère inhabituellement torride de ce mois de juin exceptionnel à Göteborg, Erik Winter et son équipe vont mener une enquête difficile dans les communautés immigrées des quartiers nord.
Les personnages sont bien différenciés, finement décrits, et dotés d'une histoire qui leur donne de l'épaisseur et les rend attachants. L'action est peu présente dans ce roman d'atmosphère, dans lequel l'auteur donne à entendre le silence de plomb de ceux qui fuient depuis si longtemps qu'ils n'ont même plus la possibilité de parler, pour se défendre ou demander de l'aide. Même si l'histoire se déroule en Suède, ce pays n'ayant pas le monopole des immigrés sans papiers, nul doute que le lecteur français sera aussi interpelé par l'histoire de ces expatriés (ici, des Kurdes).
En somme un roman intéressant, plus sociologique que policier à proprement parler, qui fait passer un bon moment de lecture.
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