Bien que surpris d'avoir gagné sans être joueur, Tom Carmody se laisse facilement convaincre d'aller chercher son Prix au Centre Galactique. Il réussit même à le garder. De haute lutte, car la victime de l'erreur de gagnant était décidée à le récupérer. Mais quand il demande à rentrer chez lui... Où, chez lui ? Quand, chez lui ? Quel chez lui ? Il va avoir grand besoin de toute l'aide qu'il pourra rencontrer.
Malgré les quelques références qui s'y trouvent à l'actualité du moment, ce roman n'a pas pris une ride en quarante ans. Il est certain que le désir de changer de vie, le réflexe de se cramponner à un objet indifférent lorsqu'un autre le convoite, ou l'idée que le jardin suivant sera forcément plus vert, sont de tout temps. Par ailleurs, l'auteur joue habilement avec l'idée de la divinité et les représentations qu'on en a : le dernier avatar ayant tout d'une Super-Maman que Carmody appelle frénétiquement dès qu'il est dans la panade.
Histoire absurde et drôle fort bien construite, et racontée avec une verve et des ressources imaginatives qui forcent l'admiration (le passage chez les tyrannosaures est particulièrement réjouissant), ce classique de la SF méritait amplement cette ré-édition, qui ne peut manquer de lui gagner de nouveaux lecteurs.
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