Les Chroniques de l'Imaginaire

Coûte que coûte - Volume 2 (Honor Harrington - 11) - Weber, David

La brillante série de réussites des opérations menées à l'arrière des lignes havriennes ne pouvait continuer indéfiniment. Et à Solon Honor Harrington subit le premier véritable revers de sa carrière, d'autant plus douloureux que le vaisseau de son amie Michelle Henke est perdu. Toutefois, on apprend rapidement que Mike a survécu. Mieux encore, la Présidente de Havre, Héloïse Pritchart, la libère sous condition pour en faire sa messagère auprès de la reine de Manticore, afin de proposer une rencontre au sommet entre les deux dirigeantes, qui permette d'éclaircir la situation ayant mené à la reprise des hostilités, et de terminer enfin la guerre, sur des bases saines. Mais ceux dont cette louable intention ne fait vraiment pas l'affaire vont se débrouiller très habilement pour saboter le processus.

Ce tome est consacré quasi exclusivement, sauf quelques intermèdes familiaux, dont l'un au moins peut d'ailleurs paraître d'une longueur excessive, à la guerre, avec notamment une époustouflante bataille finale de près de cent pages. Il est très habile également de la part de l'auteur d'avoir montré son héroïne subissant une cuisante défaite, ce qui l'humanise un peu.

L'équilibre global, en considérant les deux volumes de ce onzième tome, est très bien réussi. Cependant, on peut regretter que la focalisation de l'intrigue sur l'aspect guerrier fassent "passer à la trappe" certaines idées prometteuses, par exemple l'appel éventuel aux chats sylvestres comme détecteurs d'assassins.

Les lecteurs qui craignaient que ce roman ne soit le dernier de la saga ne pourront qu'être rassurés malgré la disparition d'un bon nombre de personnages de premier plan, tant havriens qu'alliés. En effet, de multiples fils d'intrigue restent pendants à la fin de ce tome, et on ne peut donc qu'espérer de tout coeur une suite.

Le changement de couverture ne nuit finalement pas tant que ça à l'homogénéité des tranches de la série, détail toujours important pour tout lecteur assidu, et donc souvent collectionneur. En revanche, l'apparition de la salamandre ne compense pas l'absence persistante de Nimitz dans l'illustration de couverture.