Afin de se renseigner sur des menaces de mort qui auraient été proférées à l'encontre de son gendre par le vieux Giovanni De Cal, propriétaire d'une verrerie à Murano, le commissaire Brunetti interroge Giorgio Tassini, le veilleur de nuit du fornace en question. Or, si celui-ci lui confirme lesdites menaces, son souci premier est de démontrer que les deux verriers qui l'emploient sont responsables du handicap de sa fille, par empoisonnement aux métaux lourds. Brunetti considèreraient ces allégations comme un pur délire engendré par la culpabilité, n'était la mort brutale de Tassini.
Les romans de Donna Leon sont toujours trop courts : l'écriture réussit à être à la fois sensorielle, descriptive et légère, faisant en sorte de sertir les paysages de Venise, et des personnages bien campés, très individualisés, qui restent dans la mémoire du lecteur. L'intrigue ici a peu d'importance, moins en tout cas que la dénonciation de la pollution de la lagune par le complexe industriel de Marghera, et pas plus que la description des rapports des personnages entre eux, mais le modus operandi du meurtre est original. En somme un roman très plaisant, vite lu, qui fait passer un fort bon moment.
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