Poussé trop loin, Oleg Koulakov saute sur la première occasion qui lui est offerte de passer à l'Ouest, en emportant avec lui la valise diplomatique qu'il convoyait, non sans avoir laissé à son père un dernier signe d'adieu. Bien que tout indique qu'il est un véritable transfuge, bien que lui-même en soit persuadé, Stone est troublé, comme par une fausse note. Aussi propose-t'il d'aller lui-même en URSS pour contrôler la véracité des éléments de l'histoire de Koulakov.
Ce roman au rythme continu, quoique lent, est écrit d'une façon distante, vaguement ironique, qui rend très difficile d'y entrer, d'autant qu'il se déroule dans un monde qui a cessé d'exister. Il rend très bien, par cela même, l'atmosphère absurde, vaguement surréaliste, de la guerre froide. Cette intrigue linéaire, aux personnages secondaires originaux et attachants (Davidov, Katiouchka, Staline-du-matin...), compose une histoire finalement dérangeante, surtout par sa fin glaçante.
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