Le prince Duncan d'Irah est promis depuis toujours à la jeune reine de Nicée, Maryanor. Mais son incorruptible droiture inquiète les prêtres du culte du Jade, qui craignent son influence sur la reine. Ainsi profitent-ils de l'alliance fomentée contre Nicée par les Trolls Kurstaniens, exaspérés par les incursions nicéennes dans leurs forêts, et les Orkaziens, qui du fond de leur désert, rêvent des fleuves et des champs de Nicée, et prévoient-ils de lier à Maryanor le roi Sail, l'Homme-Dieu d'Orkaz.
Ce roman est plein de bonnes idées qui ne sont malheureusement pas exploitées autant qu'on pourrait le souhaiter : ainsi, par exemple, du lien entre notre monde et celui de Nopalep, qui, de ce fait, ressemble à un artifice commode ; ainsi des aigles più, ou des pouvoirs au moins latents de l'Homme-Dieu... On ne sait pas non plus ce que devient le culte du Jade après le départ de Talmont et de la reine. Par ailleurs, si l'écriture est riche, les personnages sont assez peu caractérisés, du fait qu'ils semblent tous s'exprimer de la même façon.
C'est d'autant plus dommage que le monde créé, plein de bruit et de fureur, est intéressant, et pouvait évoquer, de loin, les différents pays décrits dans A song of ice and fire, la saga de George Martin. Tel quel, ce roman plaira principalement aux amateurs d'histoires mêlant aventures guerrières et sentimentales, avec une touche de fantasy.