Léa, dix ans, voit sa petite soeur mourir. Elle a déjà perdu son père ; avec ce second deuil imposé à la famille, elle va également voir sa mère partir à la dérive... Confrontée à son propre chagrin et à la douleur de sa mère, trop grande pour elle, Léa, par les mots, tente de se reconstruire.
Premier roman d'Alma Brami paru en 2008 aux éditions Mercure de France, Sans elle est une courte histoire contée par la voix d'une petite fille. L'auteur avait vingt-trois ans quand elle a rédigé ce texte, et son personnage n'en a que dix. Malheureusement, cet écart se ressent trop souvent dans les mots employés, dans la structure des phrases aussi : on a tantôt l'impression de lire une enfant à la syntaxe trop empruntée, tantôt une adulte au phrasé trop mièvre.
Sans elle n'est pourtant pas dénué d'intérêt, loin de là. Des métaphores d'une justesse frappante pointent parfois leur nez au milieu d'un chapitre. Le sujet, difficile mais traité sans trop tirer sur la corde sensible, reste toujours intéressant.
En somme, un livre touchant malgré quelques maladresses.
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