Une morte, démembrée, des morceaux éparpillés dans toute la maison, du sang partout... Mais ce qui marque le plus, ce sont des inscriptions : sataniques : des croix inversées et un message : j'ai pêché. Tant de symboles mais pour prévenir qui ? Une chasse à l'homme s'engage alors entre le meurtrier et les membres d'une mystérieuse association. Une chasse à l'improbable entre le diable et la police. Les meurtres se multiplient, il est urgent pour l'inspecteur Jane Rizzoli chargée de l'enquête aidée par la légiste Maura Isles de débusquer le meurtrier : humain ou monstre.
Au cours du roman, l'auteur nous balade d'une histoire à une autre. Il y a bien sûr l'enquête principale où l'inspecteur essaie de démêler les liens entre plusieurs meurtres et de protéger les éventuelles futures victimes. Il y a aussi un récit ancien qui remonte à la surface : les observations d'un cousin Dominic Saul accueilli chez son oncle après la mort de son père. Il y a la fuite d'une jeune fille Lily Saul menacée par une présence. Trois trames qui donnent la chair de poule : on sent pour toutes ses aventures une menace mais on n'ose pas imaginer l'improbable : l'agissement d'un être du mal. On se raccroche au réel tout en doutant des horreurs qui y sont décrites. Un être humain est-il capable de tant d'atrocités ? Peut-il être capable de suivre sa victime en y laissant que l'impression d'une ombre ?
Tess Gerritsen aborde le sujet du mal et du bien. Pour elle, le mal ne peut pas être l'uvre de l'homme, il est fait par des êtres surnaturels venant de l'enfer, les anges déchus. Dieu aurait accepter d'épargner certains sources du mal sur terre pour créer une sorte d'équilibre entre les êtres vivants. L'auteur appuie ses dires avec l'aide de textes anciens puisés dans La Bible, L'Ancien Testament, Le Livre d'Enoch. Toutes ces hypothèses sèment le trouble et fait réfléchir sur les deux aspects du monde. Certains auteurs comme Romain Sardou dans Pardonnez nos offenses se sont penchés aussi sur cette théorie mais pas d'une façon aussi complète. L'auteur parle aussi de l'existence d'une association, la Fondation Méphisto, luttant contre les éléments du diable. Quelle est la limite, dans ce roman, entre le réel et la fiction ? Une question remise en doute par l'auteur avec une fin à contre-courant.
Le cercle du mal est un roman qui sème le trouble aussi bien par l'enquête menée que par la théorie avancée. Le récit donne froid dans le dos et c'est un peu désorienté qu'on ressort de ce roman. Les rites sataniques ne sont pas mon truc, je préfère davantage étudier la psychologie des psychopathes, capables de tels actes, que d'imaginer des forces du mal. Cependant, je dois avouer que l'excellence du récit m'a bouleversée.
Cette page est une version simplifiée pour les robots. Pour profiter d'une version humaine plus conviviale, cliquez ici.
