Tout Bradbury est dans ce mince recueil : ambiance poétique, précision de l'écriture quant à la description des personnages et des atmosphères, originalité du traitement des thèmes...
Le petit tambour de Shiloh : à la veille de la grande bataille d'avril 1862, un petit tambour effrayé est galvanisé par le général.
Et le marin, de retour de la mer : la longue peine du marin qui a quitté définitivement la mer après y avoir envoyé le corps de son épouse.
La femme illustrée : l'épouse vue comme la toile où peuvent s'inscrire les fantasmes de son tatoueur de mari, et qui s'angoisse de se voir entièrement illustrée.
Un rare miracle d'ingéniosité : mirage de la ville dont rêve chaque spectateur, il ne peut être vu que par ceux qui n'ont pas encore renoncé à leurs rêves, et refleurir grâce à des regards d'enfants.
Le meilleurs des mondes possibles : deux hommes qui ne se connaissent pas mais partagent le même compartiment de chemin de fer évoquent deux moyens possibles d'être en même temps fidèles et infidèles à la femme de leur vie.
Les amateurs liront ces petits bijoux modèle réduit avec plaisir, et c'est une bonne porte d'entrée pour ceux qui n'ont jamais rien lu de l'auteur, d'autant que l'atmosphère science-fictive en est totalement absente, ce qui ne peut que rassurer ceux qui sont persuadés de ne pas apprécier le genre.
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