Le jeune sultan Abdül Mecid, informé de l'existence d'un tableau de Bellini représentant son ancêtre Mehmet II, le Conquérant, demande à Hachim d'aller le chercher pour lui à Venise. Mais le vizir, Resid Pacha, s'oppose à ce déplacement. Troublé, Hachim demande à son ami, le comte Palewski, ambassadeur de la défunte Pologne auprès de la Sublime Porte, de se rendre à Venise en se faisant passer pour un marchand d'art américain, et d'acquérir le tableau.
Mais dès son arrivée à Venise, le "signor Brett" bute sur des cadavres de marchands d'art, et les autorités d'occupation autrichiennes en viennent immanquablement à le soupçonner.
Cette histoire est... byzantine, avec autant de couches qu'un oignon et autant de décors, de faux-semblants et de coups de théâtre qu'une pièce de théâtre de Goldoni. L'auteur redonne vie habilement aux liens historiques ambivalents entre Venise et Constantinople, et dépeint à merveille l'atmosphère morose qui pesait sur la Sérénissime à l'époque de l'occupation autrichienne. Les personnages sont bien campés, cohérents. On est heureux de retrouver Hachim, Palewski, ou la Validé, et les nouveaux personnages sont tout-à-fait à leur mesure en terme d'intérêt. L'action est incessante, et on ne s'ennuie pas une minute. Ce roman fait passer un très bon moment de lecture.
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