Mi-thaïlandais, par sa mère, mi-islandais, le petit Elias était apparemment aimé de tous, de son frère aîné Niran à la plupart de ses professeurs. Et de toute façon, comment un enfant de dix ans pourrait-il avoir des ennemis ?! Il est pourtant retrouvé au pied de son immeuble, assassiné d'un coup de couteau au ventre. Dans cette soirée d'hiver glaciale, il n'y a eu aucun témoin, et les policiers ont bien du mal à avancer.
Le plus grand intérêt de ce roman, outre la qualité de l'écriture, réside dans l'évocation des tensions que subit la société islandaise tiraillée entre les tentations opposées du multiculturalisme et du rejet des immigrés. Ce thème ne peut qu'intéresser le lecteur français actuel, ne serait-ce qu'en lui rappelant que les mêmes problématiques se produisent dans de nombreux pays.
Par ailleurs, les personnages sont intéressants et les intrigues secondaires assez présentes pour étoffer une action qui sans cela pourrait sembler indigente. Ce roman très maîtrisé et bien construit a reçu le Prix Clé de verre du roman noir scandinave.
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