Tout le monde connaît aujourd'hui l'histoire du Petit Chaperon Rouge, cette petite fille qui n'écoute pas forcément les conseils de sa maman et qui se retrouve dans une bien mauvaise posture face à un loup rusé qui aimerait bien la croquer. Dans cette version, remaniée une nouvelle fois, du classique de Grimm, le principal attrait, outre l'histoire connue, est les dessins d'Ilya Green. Ils ont quelque chose de rétro, mais ne sont pas pour autant ringards. On se dit qu'ils sont tout droit sortis d'un livre d'il y a une trentaine d'année, mais ils ont quand même un quelque chose de résolument moderne. Comme s'ils essayaient de réconcilier passé et présent, pour donner envie aux enfants d'aborder aujourd'hui un classique du passé.
Bon, par contre, je suis toujours autant déçu par ses versions de l'histoire qui édulcore la fin. Dans la véritable version, le Petit Chaperon Rouge meurt. Pas de chasseur, pas de bûcheron pour venir la sauver. Parce que s'il y a toujours quelqu'un pour venir vous sauver, quel intérêt à faire attention ? Le but de ces contes était de faire la morale. Or là, on perd tout ce côté du conte pour n'avoir finalement qu'une histoire. Nos enfants doivent-ils vraiment ne plus se soucier de rien puisque les grands le font pour eux ? Je n'en suis pas convaincu.
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