Poèmes saturniens est le premier recueil de Paul Verlaine. Il paraît pour la première fois en 1866, chez Alphonse Lemerre, un petit libraire spécialisé dans les ouvrages pieux qui décide de consacrer une collection à la poésie contemporaine.
On sait peu de choses de la genèse de ce recueil de Verlaine, si ce n'est ce que l'auteur affirme, en situant la matière qui le compose, à ses années de lycée. Prologue et épilogue s'inspirent, dans leur symétrie, de l'oeuvre de Catulle Mendès, Philoména tandis que la division en sections se rapproche du recueil des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Ouvrage que Paul Verlaine a largement étudié.
Les poèmes ici rassemblés obéissent à l'inspiration spontanée de leur auteur et non plus aux lois qui régissent la poésie de l'époque et à leur composition réfléchie. Ils invoquent la planète des mélancoliques de cette communauté restreinte, marginale qui espère la compréhension de ses pairs.
On perçoit dans les poèmes de Verlaine sa sensualité, sa tendresse et sa mélancolie : il compose des paysages tristes, évoque un amour disparu, une femme idéale.
Le poète espère que l'on reconnaisse son effort du rendue de la sensation dans ce qu'elle a de plus délicat et de plus éphémère, l'impression. Il évoque sa dure condition d'être meurtri par son hyper sensibilité, parle de son sort et dévoile son drame intérieur.
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