Dans la piètre lumière de l'aube, prendre une bonne photo d'une voiture noire qui roule sans plaque d'immatriculation n'a rien d'évident... surtout avec un appareil photo numérique sans pile fonctionnelle. Après s'être levé pour ainsi dire en pleine nuit pour cette surveillance, l'inspecteur O n'est pas vraiment heureux de se faire critiquer pour ce fiasco, et la présence du colonel Kim, et du mystérieux M. Kang, dans le bureau de son chef, Pak, ne fait qu'aggraver la situation. À partir de là, tout ira de mal en pis, et il sera pris dans une tourmente d'allées et venues orchestrées par Pak, entre autres.
Cette histoire a quelque chose de très cinématographique, avec ses deux niveaux de narration qui alternent, et les constantes notations visuelles (les collines, les arbres, les paysages en général, la vue qu'on a des fenêtres...). Mais l'écriture est plaisante, de surcroît, avec une sorte d'ironie légère, douce-amère, qui soulignerait plutôt l'indubitable dureté du monde où évoluent les personnages. Vraiment du superbe travail d'écrivain. L'intrigue est complexe, surtout pour qui ne connaît rien à la Corée, qu'elle soit du Nord ou du Sud, et à ses relations avec la Chine ou le Japon. Mais les personnages sont fascinants, tous attachants, y compris les personnages secondaires (avec une mention spéciale pour Grand-Mère Pak !). En somme, une excellente histoire, qui porte à retenir le nom de son auteur.
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