Mme Toyoshiga rêve de la mort étrange de son père... elle se réveille, l'il douloureux de part son étrange maladie. Mais les circonstances ont fait que Shinkichi, le jeune homme dont elle s'occupait et dont elle profitait des charmes, est parti. Ce dernier se trouve dans la maison de son oncle, récitant une prière bouddhique pour le salut de son âme. Il faut dire que ce qu'il s'est passé quand sa maîtresse a découvert que le jeune garçon aimait une autre femme qu'elle, la jeune apprentie musicienne O-Hisa, a provoqué un grand bouleversement. Mais, puisqu'elle est si malade, comment Mme Toyoshiga se trouve-t-elle à l'intérieur de ce palanquin pour lui parler ?
Je connaissais déjà le travail de Gou Tanabe à travers le recueil The Outsider où le dessinateur avait montré ses facultés d'adaptation de nouvelles de grands auteurs russes, et même de H.P. Lovecraft. Dans Kasane, Tanabe nous décrit un Japon médiéval à l'ambiance très noire, et liée aux croyances bouddhistes. Ainsi les lecteurs assistent à une histoire de malédiction qui sème le trouble jusqu'à la fin du récit. En effet, ce deuxième opus de Kasane est aussi le dernier. Deux volumes denses pour une histoire, c'est suffisant. Les illustrations sont d'une qualité impressionnante, avec certaines perspectives dans les pièces notamment qui développent le côté noir du récit. Néanmoins, je n'ai guère apprécié la mise en place du scénario en lui-même, mais il s'agit plus de goût personnel que d'un manque de qualité de l'uvre en tant que telle.
Ainsi Kasane s'avère être un manga d'auteur intéressant pour les amateurs des récits d'épouvante, et de Japon médiéval bien sûr. À coup sûr, il faudra surveiller les prochaines parutions de Gou Tanabe, qui s'avère avoir le trait sûr... il suffit de regarder la précision de ses décors pour en avoir le cur net. N'hésitez donc pas à le feuilleter.
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