Un jour de grand froid, la petite Angela Flood est mortellement blessée par une voiture qui a dérapé jusque dans la cour de la maison où elle vivait avec sa famille, sous les yeux de son frère aîné chargé de la surveiller. L'appartenance du père de la victime, et du meurtrier involontaire, à la Mafia ne protègera ni l'un ni l'autre. Après la mort de son frère, Phil Flood prend chez lui Peter, pour l'élever en même temps que son propre fils, Michael.
Le titre du roman est particulièrement adéquat, puisque le lien fraternel est au centre du drame, qu'il s'agisse de celui entre Charley et Philip, entre Peter et Angela, ou entre Peter et Michael, cousins élevés comme s'ils étaient frères, et considérés comme tels par les autres. Ce roman sur la culpabilité, sur l'absence de parole et l'impossibilité de pardonner, à soi ou aux autres, bat aussi en brêche l'image des quartiers pauvres où tous les habitants seraient soudés, grâce au personnage de Nick.
L'action est peu présente dans cette histoire, ou en tout cas elle n'occupe pas le devant de la scène, qui se concentre sur les personnages et leurs réactions les uns aux autres. L'écriture habile fait que l'on ne sort pas indemne de ce roman d'une absolue noirceur.
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