Nous sommes dans le Japon médiéval : Maraki Zatu est une petite fille de sang noble, mais très triste suite au décès de son père bien aimé... Pour l'heure, Maraki a une peine immense, qu'elle essaie de chasser en participant à une chasse avec ses trois voisins de rang bien moins important : messieurs Ishi, Ni et San... Mais ces derniers, même s'ils ne sont pas de haut rang, sont tout de même malins et calculateurs. Ainsi, ils n'hésitent pas à fomenter un plan à trois pour toucher l'héritage de Maraki.
Ainsi, Maraki est laissée pour morte dans un lac gelé, en compagnie d'un énorme chien blessé. Les trois voisins en question vont se partager les richesse de Maraki : l'un va se marier avec sa mère, les autres se partageront les richesses et les terres de la petite fille disparue...
Heureusement, un homme aura récupéré Maraki avant qu'elle ne gèle pour de bon : un ancien ninja shinobi du nom de Ukifune Jinnai. L'ancien ninja a eu de glorieuses victoires, mais c'est aujourd'hui un vieil homme qui sait que le principal de sa vie est derrière lui. Cependant, Ukifune se met en tête d'enseigner toutes ses techniques à Maraki, celle-ci ne pouvant pas tout de suite réclamer son dû à ses trois anciens voisins. Ukifune met en garde Maraki dès le début de son apprentissage : la jeune fille aura des moments difficiles, mais ce n'est qu'au tout dernier instant de sa vie d'apprentie que la vraie révélation du pouvoir shinobi lui sera confiée...
Un nouveau one-shot de Hugues Micol aux éditions Futuropolis, voilà qui n'est pas anodin après les deux tomes de Terre de feu parus chez le même éditeur... Ici, on se retrouve immédiatement plongés dans un univers totalement différent, et tout d'abord chatoyant des couleurs de ce Japon médiéval. La couverture donne ainsi parfaitement le ton de ce qui vous attend dans les planches. Mention spéciale pour la double page représentant un quartier de la ville d'Edo, qui sera le théâtre de la vengeance de Maraki...
Car vous l'aurez bien compris, c'est bien d'honneur et de vengeance qu'il sera question dans cette histoire, sur fond de promesses faites à un mourant : rien de bien orginal donc sur le fond de cette histoire japonaise. Pourtant, sur la forme, il faut bien reconnaître que cela est superbement fait. En dehors des planches d'une grande beauté et d'une grande précision, il faut bien reconnaître que le rythme reste savamment maîtrisé...
Ainsi, Le chien de la vallée de Chambara reste un livre d'excellente facture, aux graphismes faisant la part belle à la rêverie que peuvent susciter ces lieux bien dépaysants. La narration est excellente, et colle parfaitement aux dessins : vous l'aurez compris, nous tenons là un bijou à côté duquel il serait bien dommage de passer...
