Depuis qu'il a quitté la police, l'ex-inspecteur Mario Conde est devenu chasseur de livres, de ces trésors oubliés qui dorment dans les bibliothèques de l'île, et dont leurs propriétaires sont forcés de se séparer eu égard à la dureté des temps.
Un jour, il débarque dans l'ancienne maison des Montes de Oca, où l'accueillent un frère et une soeur à demi morts de faim sur le seuil de la plus fabuleuse collection de livres rares qui se puisse imaginer. Décidé à profiter de l'aubaine, et à en faire profiter ses amis, le Conde achète immédiatement quelques ouvrages, dont un livre de cuisine quasi mythique, pour l'offrir à la mère du Flaco Carlos.
Mais entre ses pages se cache la photo d'une chanteuse disparue, Violeta del Rio. De ce moment-là le Conde veut absolument savoir ce qu'est devenue cette femme, ce qui lui est arrivé. Comme si sa voix et son nom lui venaient du fond des brumes du passé.
Les romans de Padura, outre qu'ils donnent de La Havane, présente et passée, des images hautes en couleur, nous renseignent aussi sur les détails de son histoire, surtout la petite histoire, celle que les étrangers, voire peut-être même les jeunes Cubains, ne trouvent pas dans les livres.
D'autre part, la tendresse évidente qu'il porte à ses personnages, tous loufoques et attachants, est touchante pour le lecteur. La révélation lente et progressive de l'identité de l'assassin, comme de la vie de Violeta del Rio et de son lien avec le Conde, est remarquablement bien faite.
Ce roman, véritable hymne à l'amitié et à la vie au moment présent, qui se savoure par tous les sens, est un véritable régal de lecture.
Cette page est une version simplifiée pour les robots. Pour profiter d'une version humaine plus conviviale, cliquez ici.
