De nos jours, en pleine nuit. Un clochard est réveillé par des éclairs qui apparaissent dans la rue dans laquelle il dormait. Ces éclairs l'arrachent du sol et l'enveloppent d'une lumière aveuglante. Quand tout semble terminé, il touche à nouveau le sol, changé. Il semble fort, a une marque lumineuse qui lui traverse le cou et a une expression haineuse sur le visage. Haineuse pour la race humaine.
Tara est une jeune fille qui fait ses études dans une institution privée. Sa meilleure amie, Alyss, vient lui raconter les ragots de la soirée puisque Tara a préféré rester toute seule. Seulement, l'extinction des feux est annoncée et Tara plonge dans le sommeil. Un sommeil qui n'est pas de tout repos. Tara semble être somnambule. Alors qu'elle se jette du haut d'un rempart, elle semble sauvée par une créature puissante. Mais, au réveil, elle ne se rappellera de rien. Elle se réveillera juste au beau milieu du jardin, une étrange marque sur le coup.
Sans le savoir, Tara va devoir jouer un rôle fondamental dans une guerre commencée il y a plus de sept cent ans.
Après Surnaturels paru chez Delcourt il y a peu, voici une nouvelle série fantastique clairement orientée vers le lectorat adolescent. Là où beaucoup y voit une dénomination péjorative (c'est bien connu, les adolescents n'ont pas de goûts et on peut leur faire gober tout ce que l'on veut !) je trouve qu'on peut trouver de très bonnes choses si on se donne la peine de chercher sans a priori. Et ce premier tome de Dragon Eternity mérite qu'on s'y arrête.
Certes, l'histoire n'est pas un modèle d'originalité, mais le traitement choisi est intéressant. Ce n'est pas la première fois que l'on verra des créatures s'incarner dans des humains pour s'affronter, mais j'ai trouvé que les dragons de cette histoire étaient bien faits. D'ailleurs, ils ressembleraient plus à des minotaures aux cheveux de flammes qu'à des dragons. En tous cas, cette mise en place a le mérite d'avoir suscité mon intérêt. Reste à confirmer le potentiel de la série avec un deuxième tome.
Le dessin de Jérémy Gens est de bonne facture. Les dernières pages démontrent un talent certains quand certaines autres cases auraient mérité un peu plus de temps pour être réalisée, je pense. On a notamment des effets de mouvements un peu trop statiques. Mais il faut aussi le temps pour prendre ses marques dans la série. En tous cas, rien qui ne donnerait pas envie de poursuivre la lecture.
Ce De Profundis est donc une première expérience intéressante qui demande à être confirmée.