En transit vers Aldébaran, un groupe de jeune gens sort d'hibernation avant la fin de leur vol. A la recherche de l'équipage, ils découvrent qu'ils ont été parqués dans une navette auxiliaire de secours et un message vidéo du pilote. Le Ticho Brahé s'est désintégré, la navette se dirige vers une planète inexplorée et le pilote s'est suicidé il y a plusieurs mois...
Les survivants vont se poser sur la planète inconnue et démarrer leur nouvelle vie de pionniers bien malgré eux...
Un Léo, déjà très productif, sort une nouvelle série dans l'univers des mondes d'Aldébaran. Une histoire de survivants laissés à eux-mêmes sur une planète inconnue, ce n'est guère original. Les premières planches m'ont fait penser à une situation similaire vue dans un épisode de Betelgeuse et le reste ressemble à tout ce qui a déjà été publié ou réalisé sur ce thème. Des tensions apparaissent rapidement entre les personnages (évidemment), une lutte de pouvoir s'installe entre les deux pseudo-leaders (dont un Américain, c'est toujours le cas), l'amour s'insinue entre les personnages de sexe opposés (il y a bien sûr un célibataire attiré par la compagne d'un autre survivant), des liens familiaux solides (le grand-frère protégera sa petite-soeur) et, bien sûr, il faut des monstres et des autochtones complexes à cerner.
A cela s'ajoute le dessin de Léo qui est bon mais pèche toujours au niveau des visages et des expressions faciales. C'est plat, sans relief et l'impression que j'avais eue en lisant Kenya m'est revenue. Les personnages de Survivants ressemblent à des clones des protagonistes des autres séries de Léo. D'ailleurs, ils en conservent le sourire idiot.
Toutefois, à côté de ces points négatifs, Léo sait rendre un récit attrayant et prenant. Malgré le manque d'originalité et les clichés, la sauce prend et le suspense aussi. La BD se lit d'une traite, sans aucun effort et, malheureusement, on arrive trop vite à la fin mais avec une furieuse envie de connaître la suite des aventures de nos survivants !
Difficile de conclure cette chronique, j'ai apprécié mais, objectivement, c'est assez mitigé... Convaincant malgré les défauts ?