Salammbô est une prêtresse vierge, Salammbô est une femme fatale. Autour de Salammbô se vit le destin de nombreux êtres, et un drame.
Dans cet ouvrage préfacé par Michel-Édouard Leclerc, Philippe Druillet va nous présenter sous de multiples angles et plans sa vision du personnage de Salammbô, loin d'ailleurs de celles que l'on a pu découvrir dans la bande dessinée éponyme, dont je vous ai parlé plus tôt.
Dans ce beau livre, vous allez donc trouver le texte de Flaubert, cette fois sans aménagement de la part du dessinateur, et de l'autre côté l'image de Druillet, inspirée par ce même texte. Mais là, très vite, je me suis posé une question. Si dans la bande dessinée Salammbô était représentée sous plusieurs formes en fonction de l'endroit du récit où l'on était, pourquoi diable cela n'est-il pas du tout le cas dans cet ouvrage hors-série ?
En effet, il s'agit ici indéniablement du même personnage, sans toutes ses coutures, véritable symbole sexuel, en particulier par des seins de taille rappelant inévitablement le symbole de la mère comme on a pu le voir sur les premières sculptures et peintures de l'humanité. Le symbole phallique n'est pas oublié pour autant, et on y retrouve de nombreuses représentations autour de la femme, l'être qui attire ces désirs, ces destins.
Outre le fait que la symbolique passe bien, je reste déçu de l'ouvrage, tout simplement parce que quand on connait toute la palette d'originalité de l'auteur, on pouvait s'attendre à plus de diversité. Je ne nie pas le côté artistique de ce livre cependant, mais juste qu'il me convenait moins que la BD originale.
