Avec Mexico , Quartier sud, Guillermo Arriaga nous livre un reccueil de nouvelles tout à fait savoureuses.
Je n'ose vous parler de chacune d'elle de peur de ne trop vous en dévoiler, mais je peux tout de même vous prévenir de la noirceur des âmes, du fatalisme réaliste qui porte chacun des personnages.
Chacune dans son style, mais toute dans la plus pure tradition du roman noir, aucune ne peut laisser indifférent. De La veuve Diaz et son somptueux hymne à l'amour... Amour qui de toute façon ne pourra bien finir pour personne... A Invaincu, et sa peinture du pouvoir et de la couardise, en passant par Le visage effacé et le traumatisme d'une enfance... Chacune de ses nouvelles est courte, trop courte, et pourtant incroyablement riche.
J'ai encore du mal à comprendre comment en si peu de mots l'auteur a pu donner autant de profondeur à ses histoires, ni autant d'humanité à ses personnages. On a pitié de Lily, et de son oncle qui a lui le malheur de savoir, on méprise le viking, et on pleure l'enfant de Sérafina.
Un tour de force qui n'a que le désaventage d'être finallement trop court... On aurait aimé que cela dure plus longtemps !
