Au nord de la Turquie, durant l'année 1988, un groupe de militaires approchaient du légendaire temple de Jason et des argonautes. Parmi eux, un homme capable de capter les sons provenant de l'invisible. L'invisible qu'on est ensuite capable de faire apparaître par une formule, quand on connaît sa signature acoustique. Seulement, le faire apparaître au grand jour ne rend pas ce monde moins hostile. Et la mission est un véritable carnage. Total ?
Vingt ans plus tard, Cathya Mac Findly va se faire engager dans le Groupe d'Intervention Cryptozoologique (GIC), une cellule de la DGSE dont le grand public n'a rien à savoir. Ses origines écossaises ainsi que ses études en font une recrue de choix pour ce groupe qui joue avec le monde invisible et parallèle des créatures de légende. Mais Cathya semble aussi à l'aise sur le terrain que dans une bibliothèque. Ce qu'elle va devoir rapidement prouver en retrouvant Fragarach, l'épée légendaire plus connue sous le nom d'Excalibur. Mais avant cela, il lui faut une oreille, une personne capable de percevoir les vibrations de l'invisible. Et elle pense que Vincent Goldaux a ses capacités. Il lui faut juste quitter l'hôpital psychiatrique dans lequel il a souhaité être interné.
L'idée de départ de cette série est plus bonne : un groupe gouvernemental qui fraye avec les fées et tout le monde invisible. Il y a même de bons concepts, comme cette histoire de signature acoustique qu'il faut identifier pour ensuite prononcer la bonne formule pour faire apparaître l'invisible devant soi, histoire de ne pas être désarmé. Même si je ne pense pas que les ingrédients auraient pu en faire la série de l'année, cela aurait pu quand même être une série très agréable voire une très bonne série B. Alors pourquoi l'impression générale à la fin n'est pas très bonne ?
Déjà, je pense que le dessin de Fred Vignaux n'a pas beaucoup aidé. Il propose parfois des cases qui manquent cruellement de détails. Quand le temple de Jason s'illumine, dés le début, c'est assez risible. Du coup, cela n'aide pas à rentrer dans l'intrigue. Surtout qu'on voit bien qu'il est capable de faire un travail plus minutieux, comme quand on voit la cour Unseelie en page 33. Cette case est vraiment bien faite. Alors, pourquoi ne pas avoir appliqué le même traitement à tout le tome ?
Après, je pense que le scénario est lui aussi fautif. Les choses vont beaucoup trop vite. Du coup, on s'en désintéresse et on n'arrive pas à s'investir dans la lecture. Que les choses ne trainent pas en longueur, c'est bien, mais il faut quand même souffler un petit peu de temps en temps pour qu'on prenne le train en marche et qu'on rentre dans l'histoire. Du coup, quand Eric Pailharey veut nous inclure dans son monde, comme lors de la révélation finale, cela tombe un peu à l'eau.
J'ai l'air sévère, mais je le suis parce que je pense qu'il y a une bonne matière première sous le concept de la série, qui ne demande qu'à être travailler différemment pour bien accrocher le lecteur. Nous verrons si le tome 2 réussit à changer un peu les choses.