Les Chroniques de l'Imaginaire

Hero Tales (Hero Tales - 1) - Yashiro, Ryo & Arakawa, Hiromu

Taitô Shirei, du clan du Dragon émeraude, est un puissant guerrier, bien qu'il soit encore jeune. Et s'il y a une chose qu'il n'aime pas, c'est bien que des soldats de l'Empire Ken paradent avec leurs drapeaux sur son territoire. Mais Taitô n'a pas encore accompli sa cérémonie de passage à l'âge adulte. A ce sujet, l'arrivée de Ryûkô Môten va faire évoluer les choses. À la demande du vénérable Sonnei, maître du temple Rentsu de la ville de Taizan, le jeune homme va combattre Taitô, afin de lui mettre une bonne dérouillée ! Pourtant, ce dernier commence par refuser de perdre (ce qui est normal dans ce type de cérémonie) et montre à son adversaire une technique basée sur l'énergie du corps... sauf que Ryûkô connait le truc, et le met à terre quand même.

Pour féliciter le perdant (comme du coutume encore une fois), le vénérable maître donne à son protégé l'épée Kenkaranbu, l'épée du savoir absolu. Or celle-ci ne peut être dégainée que par un héros véritable, ce que Taitô n'est pas, ou pas encore. Mais le soir même, alors que Taitô essaye pour la énième fois de dégainer, un homme se montre, avec des intentions visiblement pas amicales : il vient dérober l'épée ! Et le pire, c'est que ce Shimei, membre des Loups d'ébène, ne brasse pas que du vent, il sait se battre... sans doute même mieux que Ryûkô. Mais le voleur est étonné du faible niveau du jeune Taitô, faible pour celui qui est Hagun, l'une des étoiles céleste, celle qui doit affronter l'étoile Tonrô pour la domination de l'Univers...

Une légende mystique, avec un lien vers les sept étoiles de la constellation de la Grande Ourse, personnellement, ça me rappelle d'autres récits, dont Fushigi Yugi de Yuu Watase, ou encore, d'une façon très différente, Saint Seiya de Masami Kurumada. Si à cela on rajoute une mangaka expérimentée, Hiromu Arikawa, l'auteur de l'excellent Fullmetal Alchemist, pour adapter la trame originale de Huang Jin Zhou, normalement ce manga doit être une tuerie. Mais bon, dans tout bon rouage, il y a parfois des poussières qui font grincer la mécanique.

Ce qui me dérange un peu, c'est le mélange de tons. Ce manga est à la fois comique, vu l'immaturité, l'impulsivité et la méconnaissance de son personnage principal, et tragique par sa trame de départ, le peuple asservi littéralement et le lien évident avec les légendes chinoises. Trop de genres tue le genre ? Possible. En tout cas, c'est ce qui m'a transformé ma lecture en un moment plaisant, mais pas indispensable. Pourtant, cette sauce tragico-comique fonctionne avec Fullmetal Alchemist, peut-être parce que ce manga n'est pas lié aux légendes anciennes. Question de goût.

À part cela, je n'ai rien à reprocher à cette nouvelle parution. En plus, c'est une série qui sera très bien pour les petits budgets, puisqu'elle sera complète en seulement cinq tomes. De quoi avoir envie de jeter un coup d'oeil non ? En tout cas, le deuxième volume est paru, et suit la même veine. Je vous en parle dans la prochaine chronique.