Après les guerres thraces, Hercule et ses compagnons l'ayant suivis (il manque Tydée et Amphiaros qui sont partis pour Thèbes) vont voiles vers l'Egypte. Un peu à la manière d'Astérix et Obélix, les pirates qu'ils vont croiser de vont pas apprécier leur rencontre. Malheureusement pour la troupe, le bateau prend l'eau et il faut finir le voyage à la nage ; les côtes n'étaient plus très loin. A peine sur la terre ferme, ils tombent sur un combat entre deux groupes. D'un côté ce qui ressemble à une caravane de riches nobles égyptiens et de l'autre une troupe de pillards aux visages masqués intégralement. Le but étant de se faire engager comme mercenaires, Hercule décide de venir en aide aux nobles.
Grand bien lui en a pris puisque le convoi escorte une des femmes de Pharaon jusqu'à Memphis. Et même si le conseiller voudrait voir les barbares venus de la mer morts, elle souhaite les remercier en leur proposant de les accompagner. Séti, le pharaon, décidera de leur sort. Hercule apprend rapidement qu'ils sont arrivés au milieu d'une guerre qui oppose Séti à Amenmesse. Ils sont demi-frère et Amenmesse revendique la place de Pharaon. Il s'est allié pour cela à une secte de fanatiques : les dagues de Koush, ceux qui ont attaqués le convoi.
Mais en arrivant à Memphis, Hercule va vite se rendre compte que l'entourage de Séti possède beaucoup de serpents, dont beaucoup ont un venin mortel.
Les dagues de Koush est le deuxième épisode des aventures du Hercule reprit en main par Steve Moore. C'est donc toujours avec une méthode musclée et sanglante qu'il règle les problèmes, même s'il lui faut bien faire parfois fonctionner son cerveau pour entrevoir les tenants et les aboutissants des situations dans lesquelles il se met. En Egypte, Autolycos le fourbe va jouer un grand rôle dans l'histoire. Il va falloir que quelqu'un se mette au même niveau que les dagues de Koush pour espérer les vaincre, et c'est lui qui va le faire, assez naturellement.
Admira Wijaya, qui avait dessiné avec brio le premier opus, n'est plus présent pour cette suite. C'est bien dommage. Bon, ne boudons pas notre plaisir pour autant. Cris Bolson et Manuel et Leonardo Silva ont fait du bon boulot. Il y a parfois quelques postures un peu rigides, mais cela reste de l'ordre de l'inhabituel et du détail. Le boulot est quand même remarquable et de grande qualité. Et on sent qu'il y a eu un énorme travail de préparation sur l'univers, comme nous l'explique Steve Moore lors de l'interview qui se trouve aussi dans ces pages. Et c'est d'ailleurs marrant de voir qu'on peut mettre du hectolitres de sang sur des dessins, mais qu'il vaut mieux éviter des seins nues. Mais je ne comprendrai jamais l'excès mêlé au puritanisme des américains.
Si vous avez aimez les premières aventures de cet Hercule, vous apprécierez sans nul doute ce nouvel épisode. Et savourez-le parce qu'il n'est pas du tout dit qu'il y ait une suite (je me réfère toujours à l'interview).
