C'est avec plaisir que nous retrouvons Ritsu, ce jeune homme qui a hérité de son grand-père le don de voir les Yôkais, des êtres surnaturels. Là encore, Ichiko Ima nous livre des histoires de très belle qualité graphique, et surtout de très belle qualité scénaristique. Les éléments clés de cette série sont toujours présents : l'ange-gardien facétieux de Ritsu, les pinsons caractériels Ojiro et Oguro, le mystère, la poésie aussi.
Néanmoins ce quatrième volume se dénote des précédents dans la mesure où l'on s'éloigne du cadre de la maison Iijima, alors que les histoires s'inscrivaient la plupart du temps autour du clan et de son environnement immédiat. Le premier récit nous en apprend un peu plus sur Ritsu, qui apparait depuis le début comme lucide et courageux face aux Yokaïs. Or il s'est trouvé une période pendant laquelle il peinait à confronter ces démons, par "peur de la part d'ombre qui existe dans le coeur de chacun". La façon dont Ritsu surmontera ses peurs est émouvante et poétique, sans pour autant occulter le surnaturel et la violence. C'est au contraire un amalgame envoûtant de ces deux pôles. Le deuxième récit met en exergue le fait que certains Yokaïs sont loin d'avoir tous de mauvaises intentions, et qu'ils peuvent parfois se montrer plus humains que des êtres de chair et de sang. Quant à la dernière histoire, elle est des quatre volumes celle qui s'apparente le plus à une enquête policière. Un vieil homme a été assassiné, mais son corps a disparu. Une jeune fille avait également disparu il y a treize ans, dans la maison du vieillard. Ces deux évènements sont évidemment liés, et la solution du mystère réside dans une explication surnaturelle savamment travaillée.
En prime, Ichiko Ima nous offre un bonus désopilant sur les raisons pour lesquelles on ne voit jamais le Ritsu lycéen. C'est donc encore une fois un pur régal de la première à la dernière page !
