Les Chroniques de l'Imaginaire

Le complexe d'Atlantis (Artemis Fowl - 7) - Colfer, Eoin

Pour fêter ses quinze ans, Artemis Fowl n'a pas fait comme tous les adolescents et organisé une fête entre amis avec de la musique et des danses. Parce qu'Artemis Fowl n'a pas vraiment d'amis. Du moins, pas d'amis de son âge au tempérament insouciant. Du coup, pour fêter ses quinze ans, Artemis a décidé d'organiser une réunion avec Holly Short, Foaly et Raine Vinyaya. Baroud Kelp avait été invité, mais il n'a pas pu, ou pas voulu, se libérer. Il faut dire que venir dans le froid de l'Islande, sur le glacier Vatnajökull, n'est pas forcément l'invitation à laquelle tout le monde rêverait de répondre. Mais il fallait que les choses se passent en cet endroit précis pour que la démonstration puisse avoir lieu. Parce qu'Artemis a une idée en tête : il veut sauver le monde de la menace du réchauffement climatique. Et pour cela, il a besoin du peuple des fées et de leur technologie. Juste le temps de leur exposer son idée.

Cependant, Holly voit bien que quelque chose ne va pas chez Artemis. Il semble préoccupé, mal à l'aise et tout compter. Ne serait-il pas atteint du fameux complexe d'Atlantis ? Si c'est le cas, il va falloir faire quelque chose très rapidement pour le guérir. Une autre preuve que ça ne tourne pas tout à fait rond : Butler, le garde du corps d'Artemis qui le suit comme une ombre depuis des années, n'est pas présent à la réunion. Artemis l'a, semble-t-il, envoyé ailleurs pour régler un problème avec Juliet, sa sœur. Alors qu'il ne se sépare jamais de lui. Seulement, Holly ne va pas avoir l'occasion de pousser plus avant ses investigations puisque la petite fête va bientôt être perturbé par une sonde spatiale de Foaly qui semble avoir été piratée et dont les nouvelles instructions semblent beaucoup moins pacifiques que les premières.

Un nouveau tome d'Artemis Fowl, c'est toujours un plaisir. Du moins, un plaisir quand on se dit qu'on va bientôt le lire. On frétille d'impatience de repartir dans les aventures du plus jeune et plus doué criminel de la planète, repenti maintenant. Du coup, quelle n'a pas été ma déception lorsque j'ai entamé la lecture de ce tome. C'était lent et long. Les explications sur le nouveau plan d'Artemis s'étalait en longueur inutile tandis que les mésaventures de Butler faisait choux blanc si le but était de créer une tension quelconque. Du coup, lorsque l'attaque a eu lieu, je n'étais pas dans le bouquin. C'est simple, les deux cents premières pages ont été très longues, parce qu'il ne s'y passe vraiment pas grand-chose. Cette longueur s'explique par le fait qu'il fallait qu'Eoin Colfer pose les bases du problème que rencontre Artemis avec sa maladie, mais il n'avait pas besoin d'en faire autant ! Du coup, le temps que ma déception retombe, et que les choses s'accélèrent un peu, j'ai du raccrocher au livre vers la page 250. Il me restait alors moins de la moitié du livre ! Bon, je dois dire que j'ai retrouvé sur la fin tout ce qui me plait dans cette série, mais c'était trop tard.

Certes, Artemis change, veut se repentir… mais est-ce une raison pour changer aussi radicalement le style d'une série ? L'action et le manque de temps mort est une marque de fabrique qu'il ne faudrait surtout pas mettre de côté. Enfin, nous verrons bien comment les choses évolueront dans le futur, parce qu'il reste beaucoup de chemin à faire à Artemis pour guérir. Espérons en tous cas qu'on ne se retrouvera pas encore avec des pages et des pages inutiles de contextualisation qui auraient pu ici se résumer beaucoup plus simplement pour mettre l'accent sur les véritables enjeux du tome.

Du coup, même si j'ai réussit à apprécier la fin, mon opinion générale est quand même que c'est un tome tombé à l'eau.