A Solvang, en Californie, une foule remontée part incendier un manoir perché en altitude. Elle veut tuer le loup-garou qui, apparemment, vivrait caché là.
Bien sûr, ce genre d'évènement attire les journalistes, mais pas seulement. Cela attire aussi les héros qui veulent protéger la population, et se faire de la publicité par la même occasion. C'est ainsi que El Gladiator, accompagné de Madame Belle, fonce vers Solvang dans sa grosse voiture. Madame Belle est une débutante dans le monde des héros, du coup El Glad la prend un peu de haut, ce qui a le don d'agacer au plus haut point la belle. Mais le moment est aux affaires
et à la culture. En effet, Glad ne manque pas de ressortir le peu qu'il a retenu des lectures sur Solvang, une petite ville bâtie par des immigrants danois.
Première chose à faire, se rendre chez le maire pour savoir ce qu'ils pourraient faire pour aider. Mais le maire, Jasper Rundetårn, ne veut voir que des journalistes. Aussi, quand il apprend que Glad et Belle sont là pour les " sauver ", il les met à la porte aussitôt. Il n'en faut pas plus pour que le sens de la déduction de El Gladiator se mette en marche et conclue que le maire et le loup-garou sont la même personne. Madame Belle ne semble pas vraiment d'accord et surtout, elle en a marre de bouffer des marschmallows autour d'un feu de camp dans les bois. Du coup, elle s'en va. Mais ce n'est pas la première, ni la dernière, dispute que les deux héros auront. Du coup, il ne reste qu'une chose à faire pour le gladiateur, en attendant que sa belle revienne : écouter The Final Countdown à fond tout en faisant du air guitar !
Après les Luchadores Five, les Tikitis et Tequila, voici la dernière grosse série de l'anthologie Lucha Libre à paraître en album. Le loup-garou de Solvang est censé raconter la jeunesse de El Gladiator, avant qu'il ne rencontre les autres luchadores et ne monte les Luchadores Five. Comme je l'avais déjà signalé, on n'a pas forcément l'impression de revoir le même personnage tellement il est con ici. Non pas que ce soit devenu une lumière révolutionnaire plus tard, mais c'est moins pire. Doit-on mettre cela sur le compte de la jeunesse ? En tous cas, cette nouvelle lecture d'une traite de l'histoire m'a permis de mieux l'apprécier que la première fois. Sans doute aussi parce que je savais à quoi m'attendre et que je m'étais fait aussi au style graphique de Christophe Gaultier, qui n'est pas vraiment dans le même esprit que les autres séries de Lucha Libre.
En tous cas, ce tome permet de compléter une mythologie déjà bien fournie sur la Lucha Libre façon Jerry Frissen. Comme a pu le voir avec Maximum & Minimum, il n'est pas sûr qu'il s'arrête là parce que Lucha Libre est terminé. Et c'est tant mieux ! Par contre, il manque quand même une chose pour que les publications en album soient complètes : quand va sortir le compilation des atrocités du Professor Furia ? Ce n'est sans doute pas politiquement correct, mais cela sera logique et aussi très bon.